Je reçois, aujourd’hui, Chine Lanzman, coach professionnelle, spécialiste du leadership au féminin à l’occasion de la sortie de son livre: « Pour quoi je suis fait ? Le guide pour redécider son identité professionnelle ». Un livre paru aux éditions Vuibert et qu’elle a co écrit avec Isabelle Constant et Stéphane Roger.
Chine Lanzman nous partage, dans cet épisode, son propre parcours de reconversion qui l’a amenée au coaching. Puis nous évoquons ensemble la question de l’identité professionnelle, au coeur de son ouvrage, qu’il est parfois difficile de ne pas confondre avec sa propre identité.
Chine Lanzman nous explique également les quatre phases du cycle de l’identité professionnelle que nous traversons régulièrement et aborde l’impact sur notre carrière des messages que nous avons reçus de nos parents, bien souvent de manière inconsciente. Enfin, elle nous décrit ce manège dans lequel on se trouve pris, bien malgré soi, et dans lequel les injonctions parentales, nos croyances limitantes et nos drivers s’entrainent les uns les autres dans un cercle infernal.
Vous pouvez retrouver Chine Lanzmann:
Le cycle de l'identité professionnelle décrit par Chine Lanzmann
Nous traversons ce cycle plusieurs fois au cours de notre vie professionnelle.
Première étape : la dépendance
Quand on démarre une nouvelle activité, on est dans la dépendance. C’est une phase où l’on ne sait pas. On n’a pas confiance en soi et on fait davantage confiance aux autres. C’est aussi une phase d’apprentissage où l’on apprend beaucoup.
Deuxième étape : la contre-dépendance
On dit non à tout. On est dans l’opposition permanente. On n’est pas bien à cause des autres et on les dévalorise. C’est une phase difficile à vivre. Chine Lanzmann conseille de ne jamais partir d’un job au cours de cette phase. Il faut alors faire le deuil de l’irresponsabilité pour prendre ses responsabilités et s’occuper de soi, de ses besoins.
Troisième étape : l’indépendance
On aime travailler seul, mener ses propres projets. On se sent très bien ainsi. On retrouve l’estime de soi. Mais au bout d’un moment, on se sent un peu seul. On fait le deuil alors du narcissisme.
Quatrième étape : l’interdépendance
On a une bonne estime de soi et une bonne estime des autres. On a envie de collaborer. On est content d’avoir des projets avec d’autres personnes. C’est une période formidable.
Et puis, au bout d’un moment on s’ennuie. On bascule alors dans le cycle suivant avec à nouveau une phase de dépendance et ainsi de suite.