Changer de vie professionnelle à 40 ans, quitter une carrière brillante dans l’hôtellerie de luxe pour devenir thérapeute énergéticienne : c’est le pari audacieux qu’a fait Virginie Verrier. Son parcours de reconversion professionnelle illustre parfaitement qu’il n’est jamais trop tard pour retrouver du sens et s’épanouir dans un nouveau métier.
Du succès professionnel au manque de sens
Après 15 ans passés au Moyen-Orient en tant que directrice dans l’hôtellerie de luxe, Virginie semblait avoir tout pour réussir : carrière internationale, postes à responsabilités, vie d’expatriée confortable. Pourtant, le burn-out guettait. Entre la pression post-11 septembre, la gestion des crises et le rythme effréné, quelque chose manquait cruellement : le sens.
C’est lors d’un dîner avec une amie qu’elle entend parler pour la première fois du Reiki, une pratique énergétique japonaise. Sceptique au départ, cette femme d’action découvre lors de sa première séance une libération émotionnelle intense. « J’ai pleuré pendant une heure », confie-t-elle. Ce sera le début d’une profonde transformation personnelle.
Le Reiki : quand la thérapie devient vocation
Le Reiki, contraction de « Rei » (lumière universelle) et « Ki » (énergie vitale), est une discipline énergétique rendue accessible par le maître Usui. Contrairement aux idées reçues, cette pratique ne nécessite aucun don particulier : l’énergie vitale est innée en chacun de nous.
Pour Virginie, le Reiki ne sera pas qu’une thérapie personnelle. Elle y trouvera sa nouvelle mission : « C’est ce que j’ai envie de faire toute la journée, sans avoir l’impression de travailler. » Le déclic est là : elle veut transmettre cette pratique qui l’a sauvée.
Oser le grand saut : retour en France et précarité
À 40 ans, Virginie prend la décision la plus courageuse de sa vie : rentrer en France et devenir thérapeute énergéticienne. Le prix de cette reconversion ? Accepter de tout recommencer à zéro.
Elle retourne vivre chez sa mère, s’inscrit à Pôle Emploi, sous-loue des cabinets précaires dans différents arrondissements parisiens. « Il faut se dépouiller de l’ego », explique-t-elle. Pendant deux ans, elle cumule du consulting en hôtellerie pour payer son loyer tout en développant progressivement sa nouvelle activité.
Les obstacles de la reconversion professionnelle
La peur de la légitimité
« Ma plus grande peur, c’était la légitimité », confie Virginie. Comment se présenter comme thérapeute après des années dans un secteur complètement différent ? La solution : s’autoriser soi-même à être légitime, sans attendre la validation extérieure.
Le jugement des autres
Famille bienveillante qui projette ses peurs (« Comment vas-tu vivre ? »), anciens collègues surpris, amis dubitatifs… L’entourage peut devenir un frein involontaire dans une reconversion. Virginie insiste : « Il faut cultiver sa confiance et sa foi, deux sœurs jumelles. »
La résilience financière
Être entrepreneur dans le bien-être demande de l’endurance. Pas de grandes vacances au début, des économies drastiques, un rythme soutenu. « C’est une course de fond, pas un sprint », rappelle-t-elle. Aujourd’hui, après 12 ans d’activité, elle a son propre cabinet dans le 13ème arrondissement de Paris.
Les clés d’une reconversion réussie
1. Ralentir pour mieux avancer
Contrairement aux idées reçues, ralentir n’est pas une perte de temps. C’est dans ces moments de pause qu’émergent le discernement et la clarté nécessaires pour faire les bons choix.
2. La métaphore du trapéziste
« Quand on lâche son premier trapèze pour attraper l’autre, il y a un moment de vide. » Cette image résume parfaitement la reconversion professionnelle : accepter l’incertitude entre deux vies, avoir confiance que le nouveau trapèze arrivera au bon moment.
3. Devenir sa meilleure alliée
« Le plus difficile, c’est de m’apprivoiser et de devenir ma meilleure alliée », explique Virginie. Arrêter de se juger, se pardonner ses choix passés, jouer dans son propre équipe : autant d’étapes essentielles vers l’épanouissement professionnel.
4. Cultiver trois ressources essentielles
- La résilience : accepter les moments difficiles et rebondir
- La curiosité : rester ouverte aux opportunités et aux rencontres
- La foi : croire en son projet même sans voir le chemin complet
Du désir à la réalité : passer à l’action
Pour ceux qui se sentent « coincés » dans leur situation actuelle, Virginie a un message clair : « Ce sentiment de blocage n’existe que dans votre tête. » Le point de départ, c’est le désir. Peu importe que ce soit devenir fleuriste, vétérinaire ou thérapeute.
« Décide aujourd’hui d’être ta meilleure amie, prends-toi par la main et dis-toi : on y va. » Pas besoin d’avoir tout le business plan en tête. L’important est d’avancer, un pas après l’autre, en s’autorisant à vivre ce qui nous rend vraiment heureux.
Le bonheur comme boussole professionnelle
Aujourd’hui, à 50 ans, Virginie vit de sa passion. Elle reçoit des clients en séances individuelles, forme des élèves au Reiki, organise des cercles de méditation. « Je ne travaille pas, j’aime », résume-t-elle.
Son conseil le plus précieux ? « Se lever chaque matin en se disant ‘waouh, ça va être une journée extraordinaire’ – c’est ça, la vraie richesse. »
Le message d’espoir
De quelqu’un qui « avait envie de mourir » au burn-out, Virginie est devenue thérapeute, amoureuse de la vie, épanouie dans sa mission. « Tout est possible », insiste-t-elle.
Sa reconversion professionnelle prouve qu’il n’y a pas d’âge pour changer de vie, que les parcours atypiques sont une richesse, et que le courage de choisir le bonheur plutôt que le prestige ouvre des portes insoupçonnées.
Ressources recommandées
- Wayne Dyer : « Le pouvoir de l’intention »
- Louise Hay : ouvrages sur le développement personnel
- Le Reiki Usui : pour découvrir cette pratique énergétique
Vous envisagez une reconversion professionnelle ? Le parcours de Virginie nous rappelle que la clé réside dans l’autorisation que l’on se donne d’être heureux. Comme elle le dit si bien : « Nous sommes nés pour être heureux. La vie est belle. »