Je reçois, dans cet épisode, Marion Le Roy, 33 ans, ancienne responsable d’un restaurant, elle est aujourd’hui, chargée de développement RH chez Euromaster.
Les raisons de sa reconversion professionnelle
Passionnée par la restauration, Marion a intégré ce secteur très jeune après une école hôtelière et y a évolué avec plaisir pendant une dizaine d’années. Puis, devenue manager d’une grosse structure, à Grenoble, elle a commencé à tourner en rond. Son objectif atteint, elle avait l’impression de ne plus rien apprendre. Petit à petit, l’envie de faire autre chose a émergé. D’autant que les contraintes de la restauration lui pesaient de plus en plus. Elle en avait assez de mettre sa vie privée de côté, de louper les moments importants de ses proches, de voir davantage ses collègues que ses amis… pour un métier fatigant et très peu valorisé.
Autour d’elle, de nombreuses personnes avaient entamé à ce moment-là une reconversion professionnelle et lui ont donné l’impulsion de se lancer à son tour.
Je lis l’article « Reconversion professionnelle: 9 bonnes raisons de passer à l’action »
Son parcours de reconversion, de la restauration aux ressources humaines
Marion Le Roy a profité de l’épidémie du Covid-19 et de la fermeture des restaurants pour entamer un bilan de compétences. Celui-ci lui a permis de se diriger vers le secteur de la formation professionnelle. Elle a pris le temps ensuite de choisir la bonne école : celle qui lui correspondrait le mieux et qui lui donnerait le plus de chance de trouver un travail par la suite. Pour cela, elle a contacté d’anciens élèves et des professionnels des ressources humaines afin d’opter pour la meilleure décision.
Puis, elle a négocié une rupture conventionnelle avec son employeur et financé sa formation grâce à son CPF, un complément de Pôle Emploi et ses économies personnelles.
Marion partage avec nous que cela a été compliqué de retourner en formation, 12 ans après avoir quitté l’école. Se retrouver seule chez soi quand on a l’habitude de voir beaucoup de monde, être toute la journée face à un ordinateur, s’organiser… Mais elle a réussi à reprendre le rythme et a pu s’appuyer sur ses professeurs et les autres élèves en cas de besoin.
Son cursus en e-learning a duré un an avec 4 mois de stage. Un stage qu’elle a facilement trouvé. À sa grande surprise, les entreprises ouvrent aisément leurs portes aux personnes en reconversion professionnelle. En effet ces dernières possèdent déjà de nombreuses compétences qui sont largement appréciées.
Il est nécessaire de quitter sa zone de confort pour se reconvertir
Sortir de sa zone de confort n’a pas été simple. Marion Le Roy avait quelques inquiétudes au début.
En changeant de voie, elle craignait de :
- devoir recommencer en bas de l’échelle ;
- ne pas gagner autant d’argent ;
- ne pas avoir de bonnes relations avec ses nouveaux collègues et sa hiérarchie ;
- devoir tout réapprendre de zéro.
Mais elle a été surprise de constater qu’elle réutilise beaucoup de ses compétences acquises dans son ancienne activité dans son poste actuel. C’est aussi grâce à elles qu’elle a décroché son job chez Euromaster si rapidement. Les personnes issues de la restauration sont des profils très recherchés par les employeurs, car elles connaissent bien la gestion du stress, ont l’esprit d’équipe, sont rigoureuses et respectent la hiérarchie.
Ce qui l’a aidée dans sa transition professionnelle
Heureuse d’avoir exercé dans le secteur de la restauration pendant des années, Marion ne regrette rien aujourd’hui, ni d’y avoir travaillé, ni de s’être reconvertie.
Ce qui l’a aidée dans son parcours :
- avoir réalisé un bilan de compétences ;
- prendre contact avec des professionnels pour se rendre compte de la réalité de la tâche à accomplir ;
- le soutien de son conjoint ;
- les nombreux exemples de personnes en reconversion autour d’elle ;
- travailler sur elle ;
- sa maman, coach professionnelle, qui l’a aidée à refaire son CV.
Très contente d’avoir sauté le pas de la reconversion professionnelle, Marion Le Roy encourage tous ceux qui le souhaitent à dépasser leurs peurs et à se lancer. « C’est quelque chose qui permet de se sentir bien. On n’a qu’une seule vie et on peut avoir plusieurs casquettes… Il faut y aller ! »
Le livre qu’elle vous recommande : « Les quatre accords toltèques » de Don Miguel Ruiz, aux Éditions Jouvence.