On utilise, dans l’éducation, la notion de zone proximale d’apprentissage pour établir la progression des enseignements à destination des élèves. Et si nous utilisions, de la même façon, le concept de « zone proximale de liberté » afin de sortir peu à peu de notre zone de confort.
La zone proximale d’apprentissage ou de développement est une théorie de l’apprentissage développée par le pédagogue russe Lev Vygotski. Elle définit la différence entre ce que l’enfant peut réaliser seul et ce qu’il peut réaliser avec l’aide d’un adulte ou d’enfants plus avancés. C’est dans cette zone que se situeront les apprentissages les plus intéressants pour deux raisons:
- Cette zone est suffisamment accessible pour que l’enfant ne se décourage pas.
- S’il a besoin de soutien au début, il apprendra peu à peu, à faire seul.
Cette notion était très présente dans mon travail quand j’étais enseignante, mais elle s’applique également très bien en coaching.
Voici de quelle manière.
On insiste beaucoup, en développement personnel, sur la nécessité de sortir de sa zone de confort. Zone qu’on pourrait définir comme un endroit où l’on se sent bien, qu’on maitrise et qui ne nous demande pas beaucoup d’efforts. Mais ce n’est pas pour autant que l’on est satisfait ! En effet, certaines choses que l’on désire se situent en dehors de cette zone. Une injonction récurrente nous affirme donc qu’il faut absolument en sortir pour s’épanouir. Ok, mais pour aller où ?
Zone de confort vs Zone de panique
Faisons une analogie avec un enfant de sept ans qui maitriserait très bien la notion d’addition. Il peut enchainer les calculs. C’est une activité facile pour lui, plaisante, mais s’il en reste là, il finira par s’ennuyer et ne fera pas les autres apprentissages essentiels au développement de son intelligence et utile pour sa vie d’adulte. Cependant, si on lui demande de résoudre immédiatement des équations du second degré, il risque d’entrer dans une zone de panique comme la définit le pédagogue allemand, Tom Senninger. Il est préférable de lui enseigner d’abord le concept de multiplication. Une multiplication étant une addition itérée, il sera tout à fait capable de le comprendre en étant accompagné (sauf trouble particulier). On peut donc affirmer que cette notion se situe dans sa zone proximale d’apprentissage.
Tout comme pour l’enfant, vouloir rejoindre immédiatement une zone très éloignée de notre zone de confort risque de nous faire entrer dans une zone de panique. Le risque alors est de réintégrer au plus vite sa zone de confort pour ne plus jamais vouloir en sortir tout en ayant emmagasiné au passage de nouvelles croyances limitantes et une chute drastique de notre confiance en nous.
La zone proximale de liberté comme solution
Donc, oui ! Sortons de notre zone de confort car c’est là que les apprentissages les plus intéressants se font. Mais pas n’importe comment. Trouvons, ce que j’appelle, notre « zone proximale de liberté« . Cet endroit suffisamment proche de notre zone de confort pour ne pas paniquer tout en en étant suffisamment éloigné pour expérimenter un nouvel espace de liberté. Cette dernière s’acquérant pas à pas, en s’affranchissant de nos peurs.
Etre accompagné·e par un coach vous permettra de bien évaluer vos besoins dans cette démarche, de mettre en place les protections nécessaires pour ne pas foncer dans le mur et de gagner progressivement en confiance, le tout en tenant compte de votre personnalité et de votre histoire de vie.