Je reçois dans cet épisode Aurélie De Cooman, cofondatrice de Paris, je te quitte, un média pour les Franciliens en quête de mobilité.
Quelles sont les principales raisons qui poussent les Franciliens à déménager ?
En déménageant, les Franciliens cherchent avant tout à :
- Gagner en qualité de vie et avoir un accès à un environnement naturel : mer, montagne, campagne…;
- Avoir un logement plus grand avec un extérieur;
- Bénéficier d’un meilleur équilibre de vie professionnelle et personnelle en passant moins de temps dans les transports.
Le principal facteur déclenchant étant l’arrivée d’un enfant.
Quelles sont les régions les plus attractives ?
Les gens ont chacun leurs critères. Un territoire peut être parfait pour une personne, mais pas pour une autre. Néanmoins l’accès au bord de mer fait souvent rêver et les départements côtiers sont très attractifs.
On note aussi que depuis l’épidémie du Covid et le développement du télétravail, des départements proches de Paris sont plus recherchés comme l’Eure, l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, l’Yonne.
Les petites et moyennes villes ont également de plus en plus la côte par rapport aux métropoles même si ces dernières restent beaucoup demandées pour des questions d’emploi.
Comment bien s’intégrer dans sa nouvelle région ?
Cela prend du temps de se faire de nouveaux amis. En général la première année est compliquée. On peut aller à la rencontre de ses voisins, faire connaissance avec les parents des enfants à l’école ou la crèche, s’inscrire à des activités sportives ou culturelles, participer à des événements professionnels… Mais il faut être proactif.
Est-ce que déménagement est toujours synonyme de reconversion ?
À court terme, les gens partent souvent en conservant leur emploi grâce au télétravail. Cela facilite aussi l’achat d’un logement. Seulement au bout d’un moment, les trajets vers Paris peuvent être fatigants et les envies de reconversion peuvent naitre. C’est plus simple de se lancer dans un projet entrepreneurial ou de formation une fois qu’on est bien installés.
Quelles sont les principales difficultés ?
La première difficulté est d’identifier le bon territoire. Il faut savoir parfois être audacieux et choisir une région qui est moins connue, mais qui correspond à vos critères. Ensuite, il faut trouver un logement. Cela peut être compliqué si le marché immobilier local est tendu et la recherche est moins évidente quand on n’est pas sur place.
Enfin, un des principaux freins est aussi l’accès à l’emploi du conjoint.
Job ou logement, par quoi on commence ?
Aurélie De Cooman vous recommande de démarrer par trouver un emploi. C’est plus facile ensuite de se pencher sur le logement. D’autant plus qu’on peut faire des concessions temporaires.
Quels sont les meilleurs conseils pour réussir son déménagement en région ?
Aurélie De Cooman vous conseille de:
- Bien vous préparer et réfléchir aux pour et contre.
- Anticiper pour éviter les déceptions.
- Faire un rétroplanning : si vous souhaitez avoir déménagé pour la prochaine rentrée scolaire, il faut vous y prendre au plus tard en janvier de l’année en question, voire une année en avance, car cela demande du temps.
- Se rendre dans la région qui vous intéresse en dehors de l’été et des vacances scolaires pour vous rendre compte de sa situation hors saison.
- Ne pas trop écouter vos proches qui peuvent être des freins, mais écouter vos envies personnelles.
- Trouver un emploi en amont et choisir un territoire en adéquation avec votre projet.
- Commencer par louer avant d’acheter pour tester les différents quartiers. La location est aussi plus rapide qu’un achat.
Les ressources conseillées
Voici quelques ressources pour vous accompagner dans votre projet de déménagement:
- Certains territoires mettent en place des systèmes d’accueil des nouveaux arrivants. Ces personnes vont pouvoir vous aider sur votre recherche de logement, l’emploi de votre conjoint…
- Le média Paris je te quitte
- Paris je te quitte … le podcast
- La formation Carton Plein
- Votre propre réseau : amis, amis des amis, collègues, amis des collègues…
Le mot de la fin : « Il faut oser et ne pas avoir peur de se lancer. »
